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Dans le cadre de la programmation de juin des MARDI.doc, FOKAL vous propose ce mardi 22 juin à 10 a.m. sur les réseaux sociaux une discussion avec les réalisatrices Rachèle Magloire et Chantal Regnault ainsi que Jacques Richard Miguel, personnage du film Deported, qui aborde la question de la déportation des auteurs de délits ou de crimes des États-Unis et du Canada vers leur pays d’origine, Haïti. Le film est disponible sur la page web des MARDI.doc en Haïti durant tout le mois de juin.
Depuis 1996 et 2002, les États-Unis et le Canada mènent une politique de rapatriement systématique de tout résident étranger ayant commis un délit sur leur sol. Cela va des crimes de sang à de simples condamnations pour conduite en état d'ébriété ou de petits vols. Deported suit le retour en Haïti de ces hommes, délinquants nord-américains, expulsés vers leur pays d’origine : Haïti, un pays qu'ils ne connaissent pas et qui leur est hostile.
Chantal Regnault, née en France, s’installe à New York en 1970. Photographe et journaliste, elle fait de multiples séjours en Haïti entre 1979 et 1983. À partir de 1993, Haïti devient sa résidence principale. Elle se base à Paris après le tremblement de terre de janvier 2010. Chantal Regnault a publié ses photos dans de nombreux journaux et magazines : The New York Times, The Village Voice, Libération, Vanity Fair, Aperture, Géo et Photo. Elle est également l’auteur de deux livres : Artisanat d’Haïti, publié en 2004 par ATA (Aid to Artisans) et Voguing and the House Ballroom Scene of New York 1989-1992, publié en 2011 par SoulJazz Books Londres. Parallèlement à son travail de photographe, Chantal Regnault a participé à la préparation et à la production de plusieurs films dont Haïti, la fin des chimères de Charles Najman (2004), In the mirror of Maya Deren de Martina Kudlàcek (2001), ainsi qu’une série documentaire de la BBC sur les Zombis (1996). En 2012, elle termine avec Rachèle Magloire la coréalisation de Deported , un documentaire sur les Haïtiens expulsés d’Amérique du Nord.
Principales expositions : Galerie Dominique Fiat Paris, Un-Hidden (France 2021) ; Institut Français de Port-au-Prince, Haïti Corps et âmes, (Haïti 2006) ; Crédit Municipal de Paris, Haïti en Seine (France 2004) ;Abbaye de Daoulas, Vodou, (France 2003) ; Galerie 138, New York (USA 2002) ; Galerie Rebecca Hossack, Londres (UK 2002) ; Musée National de Port-au-Prince (Haïti 1998) ; Exposition itinérante (Miami, New York, Nouvelle Orléans) Sacred Arts of Haitian Vodou, Fowler Museum UCLA (USA 1998) ; Galerie October, Londres (UK 1995) ; Musée des Arts William Benton, Université du Connecticut (USA 1992) ; Medgar Evers College (USA 1983)
Principales collections publiques : Maison Européenne de la Photo, Paris, France ; Museum fur Kunst Geschichte, Fribourg, Suisse ; UCLA Fowler Museum of Cultural History, Los Angeles, USA, Le musée des arts William Benton, Université du Connecticut, USA.
Rachèle Magloire est née à Port-au-Prince, le 31 décembre 1961. Elle a grandi au Québec ou elle termine un baccalauréaten communications, avant de retourner en Haïti en 1987, pour travailler comme reporter à la station de télévision privée Télé Haïti, avant un bref passage à la télévision publique TNH. Parallèlement, elle écrit dans des périodiques haïtiens et québécois, sur l’actuaité haïtienne. Depuis 1995, elle réalise des documentaires télévisés au sein de Productions Fanal, compagnie de production audiovisuelle, qu’elle a fondée avec Carl Lafontant, caméraman et réalisateur. De janvier 2002 à janvier 2004, elle travaille en République Démocratique du Congo au sein de Radio Okapi, réseau national de radio fondée en collaboration entre les Nations Unies et la Fondation Hirondelle pour la liberté d’expression. En février 2004, elle revient aux Productions Fanal, pour poursuivre le travail de production mais également la diffusion à travers le pays, dans le cadre dynamique de Sinema Anba Zetwal de la Fondation MWEM, transformé en 2014 en MobiCine, une caravane de film dans les écoles. En 2015 et 2017, Productions Fanal a piloté en Haïti Sparring Partners, un programme tri-national (Haïti, Republique Dominicaine, Cuba) de productions de court metrages documentaires par de jeunes cinéastes. A partir de 2017, en plus de ses propres réalisations, elle co-produit des documentaires réalisés par de jeunes cinéastes de la nouvelle génération. Parmi ses dernières réalisations: 2013, DEPORTED, coréalisation avec Chantal Regnault sur le parcours des résidents haïtiens en Amérique du Nord, renvoyés dans leur pays d’origine après un délit. DEPORTED a circulé dans plusieurs festivals internationaux et reçu des prix à Vues d’Afrique en 2013, au FEMI de Guadeloupe ainsi qu’au Black International Cinéma de Berlin en 2014. Productions Fanal, en coproduction avec Velvet Films 2011, réalisation deuxième équipe tournage, Assistance Mortelle de Raoul Peck, 2020 tournage d’une scène dans le dernier film de Raoul Peck, Exterminate all the Brutes. 2001, LES ENFANTS DU COUP D’ÉTAT, construit autour de la démarche de réhabilitation d’un groupe de femmes, militantes ou épouses de militants, victimes de viol pendant la prériode du coup d’État militaire entre 1991 et 1994, récompensé du prix CECI des droits humains au Festival Vues d’Afrique en 2001. En chantier: Deux documentaires sur la mémoire historique haïtienne, l’un se situant entre les années 1946 et 1950, le deuxième racontant une vaste campagne de repression chez les paysans, dans le Sud Est d’Haïti en 1964, suite au débarquement d’un groupe de rebelles armés décidés à renverser le pouvoir dictatorial de François Duvalier.
Jacques Richard Miguel
Né en Haïti en 1963, Jacques Richard Miguel arrive aux États-Unis en 1968 à l’âge de quatre ans et demi. Il quitte la maison familiale à 14 ans mais sera quand même gradué de la High School. Des problèmes familiaux et l’usage de drogues l’ont amené à être arrêté de plusieurs fois avant sa déportation en juillet 1988. Depuis lors, il a arrêté l’usage des drogues et a travaillé comme interprète et traducteur pour de nombreux médias internationaux et élève une petite fille de 10 ans nommée Khloé. Cela fait 33 ans qu’il n’a pas vu son frère et sa sœur. Il n’a pas non plus pu se rendre aux États-Unis pour les funérailles de sa mère en 2020. Richard est un des personnages emblématiques de Deported qui pointe les violations des droits humains qu’impliquent la déportation.
Dans le cadre de la programmation de juin des MARDI.doc, FOKAL vous propose ce mardi 22 juin à 10 a.m. sur les réseaux sociaux une discussion avec les réalisatrices Rachèle Magloire et Chantal Regnault ainsi que Jacques Richard Miguel, personnage du film Deported, qui aborde la question de la déportation des auteurs de délits ou de crimes des États-Unis et du Canada vers leur pays d’origine, Haïti. Le film est disponible sur la page web des MARDI.doc en Haïti durant tout le mois de juin.
Depuis 1996 et 2002, les États-Unis et le Canada mènent une politique de rapatriement systématique de tout résident étranger ayant commis un délit sur leur sol. Cela va des crimes de sang à de simples condamnations pour conduite en état d'ébriété ou de petits vols. Deported suit le retour en Haïti de ces hommes, délinquants nord-américains, expulsés vers leur pays d’origine : Haïti, un pays qu'ils ne connaissent pas et qui leur est hostile.
Chantal Regnault, née en France, s’installe à New York en 1970. Photographe et journaliste, elle fait de multiples séjours en Haïti entre 1979 et 1983. À partir de 1993, Haïti devient sa résidence principale. Elle se base à Paris après le tremblement de terre de janvier 2010. Chantal Regnault a publié ses photos dans de nombreux journaux et magazines : The New York Times, The Village Voice, Libération, Vanity Fair, Aperture, Géo et Photo. Elle est également l’auteur de deux livres : Artisanat d’Haïti, publié en 2004 par ATA (Aid to Artisans) et Voguing and the House Ballroom Scene of New York 1989-1992, publié en 2011 par SoulJazz Books Londres. Parallèlement à son travail de photographe, Chantal Regnault a participé à la préparation et à la production de plusieurs films dont Haïti, la fin des chimères de Charles Najman (2004), In the mirror of Maya Deren de Martina Kudlàcek (2001), ainsi qu’une série documentaire de la BBC sur les Zombis (1996). En 2012, elle termine avec Rachèle Magloire la coréalisation de Deported , un documentaire sur les Haïtiens expulsés d’Amérique du Nord.
Principales expositions : Galerie Dominique Fiat Paris, Un-Hidden (France 2021) ; Institut Français de Port-au-Prince, Haïti Corps et âmes, (Haïti 2006) ; Crédit Municipal de Paris, Haïti en Seine (France 2004) ;Abbaye de Daoulas, Vodou, (France 2003) ; Galerie 138, New York (USA 2002) ; Galerie Rebecca Hossack, Londres (UK 2002) ; Musée National de Port-au-Prince (Haïti 1998) ; Exposition itinérante (Miami, New York, Nouvelle Orléans) Sacred Arts of Haitian Vodou, Fowler Museum UCLA (USA 1998) ; Galerie October, Londres (UK 1995) ; Musée des Arts William Benton, Université du Connecticut (USA 1992) ; Medgar Evers College (USA 1983)
Principales collections publiques : Maison Européenne de la Photo, Paris, France ; Museum fur Kunst Geschichte, Fribourg, Suisse ; UCLA Fowler Museum of Cultural History, Los Angeles, USA, Le musée des arts William Benton, Université du Connecticut, USA.
Rachèle Magloire est née à Port-au-Prince, le 31 décembre 1961. Elle a grandi au Québec ou elle termine un baccalauréaten communications, avant de retourner en Haïti en 1987, pour travailler comme reporter à la station de télévision privée Télé Haïti, avant un bref passage à la télévision publique TNH. Parallèlement, elle écrit dans des périodiques haïtiens et québécois, sur l’actuaité haïtienne. Depuis 1995, elle réalise des documentaires télévisés au sein de Productions Fanal, compagnie de production audiovisuelle, qu’elle a fondée avec Carl Lafontant, caméraman et réalisateur. De janvier 2002 à janvier 2004, elle travaille en République Démocratique du Congo au sein de Radio Okapi, réseau national de radio fondée en collaboration entre les Nations Unies et la Fondation Hirondelle pour la liberté d’expression. En février 2004, elle revient aux Productions Fanal, pour poursuivre le travail de production mais également la diffusion à travers le pays, dans le cadre dynamique de Sinema Anba Zetwal de la Fondation MWEM, transformé en 2014 en MobiCine, une caravane de film dans les écoles. En 2015 et 2017, Productions Fanal a piloté en Haïti Sparring Partners, un programme tri-national (Haïti, Republique Dominicaine, Cuba) de productions de court metrages documentaires par de jeunes cinéastes. A partir de 2017, en plus de ses propres réalisations, elle co-produit des documentaires réalisés par de jeunes cinéastes de la nouvelle génération. Parmi ses dernières réalisations: 2013, DEPORTED, coréalisation avec Chantal Regnault sur le parcours des résidents haïtiens en Amérique du Nord, renvoyés dans leur pays d’origine après un délit. DEPORTED a circulé dans plusieurs festivals internationaux et reçu des prix à Vues d’Afrique en 2013, au FEMI de Guadeloupe ainsi qu’au Black International Cinéma de Berlin en 2014. Productions Fanal, en coproduction avec Velvet Films 2011, réalisation deuxième équipe tournage, Assistance Mortelle de Raoul Peck, 2020 tournage d’une scène dans le dernier film de Raoul Peck, Exterminate all the Brutes. 2001, LES ENFANTS DU COUP D’ÉTAT, construit autour de la démarche de réhabilitation d’un groupe de femmes, militantes ou épouses de militants, victimes de viol pendant la prériode du coup d’État militaire entre 1991 et 1994, récompensé du prix CECI des droits humains au Festival Vues d’Afrique en 2001. En chantier: Deux documentaires sur la mémoire historique haïtienne, l’un se situant entre les années 1946 et 1950, le deuxième racontant une vaste campagne de repression chez les paysans, dans le Sud Est d’Haïti en 1964, suite au débarquement d’un groupe de rebelles armés décidés à renverser le pouvoir dictatorial de François Duvalier.
Jacques Richard Miguel
Né en Haïti en 1963, Jacques Richard Miguel arrive aux États-Unis en 1968 à l’âge de quatre ans et demi. Il quitte la maison familiale à 14 ans mais sera quand même gradué de la High School. Des problèmes familiaux et l’usage de drogues l’ont amené à être arrêté de plusieurs fois avant sa déportation en juillet 1988. Depuis lors, il a arrêté l’usage des drogues et a travaillé comme interprète et traducteur pour de nombreux médias internationaux et élève une petite fille de 10 ans nommée Khloé. Cela fait 33 ans qu’il n’a pas vu son frère et sa sœur. Il n’a pas non plus pu se rendre aux États-Unis pour les funérailles de sa mère en 2020. Richard est un des personnages emblématiques de Deported qui pointe les violations des droits humains qu’impliquent la déportation.