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Durée : 93 minutes

D'origine tchèque, Marie Čermínová (1902-1980), peintre-poète de l'imaginaire, choisit le cryptonyme de Toyen en référence à la révolution française et au mot citoyen. À 20 ans, sa rencontre avec le peintre poète Jindřich Štyrský est déterminante. En 1925, elle devient, avec Štyrský, l'initiatrice de l'Artificialisme.

"L'œuvre de Toyen, fort teintée d'hermétisme, joue sur l'apparition, hors de toute attente, d'êtres ou d'objets à caractère symbolique : colombes matérialisées dans les rayons d'une roue solaire, loup menaçant qui surgit des ruines du Château Lacoste. L'élément vertige, dans sa peinture, rappelle ce qu'on peut éprouver à voir l'à-pic broussailleux, hanté par les corneilles, au flanc duquel sont construites, à Prague où elle est née, les maisons basses et mystérieuses de la rue des Alchimistes."

— Patrick Waldberg Les demeures d'Hypnos

Une amitié indéfectible s'établit entre elle et André Breton ; il lui dédicace un exemplaire du Manifeste du Surréalisme :

"À Toyen, mon amie entre toutes les femmes."

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The Czech painter and poet of the imaginary, Marie Čerminová (1902-1980), chose her pseudonym in reference to the French Revolution and the word citoyen, or citizen in French. Meeting the painter-poet Jindřich Štyrský at the age of 20 would set the course of her life.

In 1925, she, together with Štyrský, became the founders of Artificialism...

"Toyen's work, greatly influenced by Hermeticism, plays with the utterly unexpected appearance of symbolic beings or objects: doves materialise in a ring of shining sunlight, the threatening wolf leaping out of the ruins of the Château Lacoste. The element of vertigo in her paintings recalls what one may feel upon peering over the bushy cliff haunted by ravens along which Prague, city of her birth, is constructed, the low, mysterious houses of the Street of Alchemists."... (Patrick Waldberg – Les demeures d'Hypnos)

An unshakeable friendship grew between her and André Breton; he dedicated a copy of the Surrealist Manifesto to her, writing "To Toyen, my friend among all women."

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Marie Čermínová (1902-1980), pintora y poeta de lo imaginario de procedencia checa, escogió el criptónimo de Toyen en referencia a la Revolución Francesa y a la palabra "ciudadano". Cuando tenía 20 años, resultó determinante su encuentro con el pintor y poeta Jindřich Štyrský.

En 1925, se convirtió, junto a Štyrský, en la iniciadora del Artificialismo.

"La obra de Toyen, muy teñida de hermetismo, juega con la aparición, contra toda expectativa, de seres u objetos de carácter simbólico: palomas materializadas en los rayos de una rueda solar o lobo amenazador que surge de las ruinas del Palacio Lacoste. El factor “vértigo” de su pintura recuerda lo que podemos sentir al ver el acantilado lleno de maleza, habitado por las cornejas, y en cuyo flanco se han construido, en Praga, donde nació, las casas bajas y misteriosas de la calle de los Alquimistas."

— Patrick Waldberg Les demeures d'Hypnos

Entre ella y André Breton se estableció una amistad infalible; él le dedicaría un ejemplar del Manifiesto del Surrealismo:

"A Toyen, mi amiga entre todas las mujeres."