Les fondateurs de Mutante, Nicolás Vallejo et Juan Camilo, en avaient marre du journalisme qui dit aux gens ce qu’il faut penser. Il ont donc commencé à écouter leurs voisins, les communautés locales. Pour répondre à leurs besoins, ils ont voulu créer un « Mutant » basé sur la technologie, la société et les enjeux de la liberté de la presse. Ils ont fait face à des défis internes -comment survivre financièrement et structurellement en étant une plateforme indépendante-, et des défais externes -comment couvrir des enjeux régionaux comme les migrations de masse, la violence, le patriarcat dans une société aussi polarisée que la société colombienne, sans seulement en parler, mais en s’engageant auprès des gens pour trouver des solutions. 

Ce film fait partie de la série Mutante.

« L’industrie de la presse est aujourd’hui en plein trouble », entend-on dire. Sommes-nous situés à un moment charnière fondamental dans la façon dont nous consommons l’information? Tout le monde parle de la crise du journalisme, mais il y a toujours eu de la désinformation, des fake-news et de la propagande : ce ne sont pas de nouveaux problèmes et nous nous y égarons. La société a toujours besoin de journalisme indépendant pour vérifier, expliquer, conceptualiser et aboyer face aux puissants lorsqu’ils franchissent les limites. Mais n’assumons nous pas trop vite que cela se fait à travers les journaux, les programmes télévisés et les émissions radiophoniques ? Et si nous avions une définition plus large de ce qu’est un média ? Et si on définissait le journalisme indépendant par le processus et non le produit?

Et si on reconnaissait que nous vivons l’âge d’or de l’information?

Une révolution tranquille est en train d’advenir. Un travail phénoménal est en train d’être produit par des start-up médiatiques à travers le monde. Ils sont les Canaries et changent la face du journalisme. Découvrons qui ils sont, racontons leur histoire et illuminons le futur du journalisme.